Aujourd'hui je vais être en mode salty et vous parler de l'ABA (Applied Behavioral Analysis) pour les autistes.

Alors tout n'est pas à jeter. La communication par les pictogrammes ou la langue des signes, l'apprentissage des expressions faciales ou des situations sociales, sont des atouts pour toute personne autiste.

Là où ça pique c'est toute la partie comportement.

En effet, ABA considère que les comportements autistiques sont mauvais et doivent être éliminés. C'est un véritable dressage ou conditionnement, voire une torture et de la maltraitance. Les "thérapeutes" ne cherchent pas à savoir pourquoi nous autres autistes évitons le regard, flappons  . Non, ranaf. Ça va dans certains cas jusqu'à donner des chocs électriques en guise de punition si on se comporte de manière autistique. Toutes sortes d'autres punitions cruelles sont appliquées pour forcer à se comporter d'une manière pas autiste. Ce qui entraîne du stress, de l'anxiété, du stress post traumatique, de la dépression en plus d'augmenter le risque de meltdown qui vont eux aussi être punis, amenant des shutdown et de la dissociation de manière de plus en plus systématique en réponse au stress. Résultat : augmentation de la vulnérabilité aux agressions sexuelles, viols etc. puisqu'on apprend que la seule réponse valable au stress est de se figer et se soumettre.

Sans compter que l'emploi du temps en ABA est de presque 40h par semaine pour un enfant de 2 ou 3 ans.

Donc mon avis très partial sur ABA est : c'est de la merde.

C'est plus ou moins ce que j'ai vécu en me faisant punir cruellement dès que j'oubliais de regarder les gens sans les yeux ou que je gigotais un doigt pour m'aider à me concentrer ou que je montrais des signes de stress ou de détresse.

Et ça a eu sur moi bien des effets terribles sur ma santé mentale et ma capacité à me défendre si je suis en danger. Oui, au point de me figer et d'être incapable de réagir si on me touche sans mon consentement.

Ce genre de dressage est une machine à broyer les autistes et en faire des marionnettes. Ce n'est pas de la thérapie. C'est de la torture.