Ce qu'on appelle autisme de "haut niveau" ou TSA "léger" est tout aussi handicapant que l'autisme "lourd" ou "sévère". En fait, c'est exactement la même chose !

On dit que le handicap de l'autisme est "lourd" lorsqu'il est accompagné par au moins l'un des points suivants :

• des comorbidités comme les troubles dys, comme la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie ou encore l'aphasie (incapacité à parler à cause de la dyspraxie)
• un handicap cognitif
• des troubles anxieux visibles
• un syndrome de stress post traumatique (SSPT) visible
• une dépression visible
• un stimming visible en particulier s'il s'agit d'un balancement d'avant en arrière (les autres stim ne sont pas assez "visiblement autistiques" pour être étiquetés "lourds")
• des stéréotypies particulières (comportements visiblement autistique qui tombent dans le spectre de ce qui est considéré comme un stéréotype de l'autisme)
• des intérêts spécifiques qui sont suffisamment de "niche" pour être visiblement hors du commun
• etc.

Le point commun de tout ça ? Ce sont les neurotypique qui décident si l'autisme est "lourd" ou pas en fonction de leur manière de le percevoir, de ce qui est VISIBLE à leurs yeux, ou en fonction de ce qu'ils vont devoir faire pour accommoder la personne autiste. Peu importe à quel point on est handi au quotidien : si c'est un handicap invisible les personnes validiste vont considérer que ce n'est PAS un handicap "lourd".

De façon similaire, une personne qui a des traits "qui ont l'air autistiques" (réactions à un trauma par exemple) va être étiquetée "lourdement autiste" parce qu'elle "dérange" socialement, tandis qu'une personne "avec autisme de haut niveau ou autisme léger" qui fait beaucoup de masking ou camouflage autistique va être étiquetée "pas autiste" voire même "fainéante" lorsque sa fatigue chronique et autres aspects du handicap deviennent enfin visibles !

Moi j'appelle ça : hypocrisie, autiphobie, validisme.