Je ne prétends pas avoir la solution. Et ne me dites pas que c'est bon y'a pire ailleurs. Non, c'est pas bon puisque c'est améliorable. Voilà quelques points qui me chiffonnent dans la manière dont le système français fonctionne.

● perte des Allocations aux Adultes Handicapés (AAH) si on se met en couple : dépendance financière, vulnérabilité accrue aux violences conjugales + les handis font peu d'enfants : ça me rappelle vaguement des rhétoriques de stérilisation forcée des handis...

● perte des allocations si on travaille en établissement adapté aux personnes handicapées (ESAT) ou en milieu ordinaire : compliqué pour se payer les soins qui ne sont pas couverts par la sécu car l'aah ne suffit que pour le strict minimum comme la nourriture le logement et l'habillement

● MAIS allocations pleines si on vit chez ses parents : infantilisation, handicapés vus comme un "poids" pour les familles, augmentation du risques de violences intrafamiliales.

● taux élevé d'avortement si le fœtus est porteur de trisomie 21 : eugénisme, handicap perçu comme un poids - et c'est sans doute le cas aussi pour les malformations et tout handicap visible à l'échographie. Ce que ça veut dire pour moi : "les gens comme toi ne méritent pas de vivre" charmant ...

● absence ou presque de soutien pour les personnes qui ont un diagnostique tardif chez l'adulte : sentiment que la personne humaine handicapée n'a pas de valeur intrinsèque et que le soutien aux enfants handicapés est là surtout pour les parents et leur confort, pas pour l'enfant - les handis adultes vivent dans la misère et ont une espérance de vie réduite à cause de ça. Eugénisme dissimulé ?

Quand derrière j'entends les gens tenir des propos validistes comme quoi les handis "coûtent trop cher" j'ai vraiment le sentiment que la société a les deux pieds dans des idées capitalistes où une personne a uniquement la valeur du capital qu'elle produit. Où les gens n'ont aucune valeur humaine intrinsèque. Comme si le seul but de la vie était d'imprimer des billets de banque, et que tout le reste n'avait pas d'importance.

C'est triste.