• Au début je voulais faire un article sérieux sur l'autisme mais finalement ce week-end est tellement chargé émotionnellement (rien de grave mais avec la canicule, la moindre contrariété devient vite insupportable) alors à la place je vais parler de trucs joyeux !

    Voilà 1 mois 1/2 que j'ai commencé les injections de testostérone dans le cadre de ma transition masculinisante.

    Alors bilan pour le moment :

    1) l'impression d'avoir bu du café dès le réveil. Enfin ça c'était la première semaine le temps de m'habituer.
    2) le grand retour de l'acné ! Ça ne m'avait pas manqué. Je l'attaque avec de l'huile d'argan (uniquement le soir et je l'enlève bien le matin pour éviter les coups de soleil ! )
    3) la musculature qui se développe. Mais je fais des pompes tous les jours depuis 3 mois donc ça joue beaucoup aussi !
    4) la barbe qui pousse. Enfin avec les ovaires polykystiques je triche un peu de base. Disons que j'ai trois poils en plus que d'habitude.
    5) la voix un peu plus rauque. Mais avec le rhume des foins ça aide aussi.

    Malgré tout, les gens disent encore Madame dans la rue. Patience et longueur de temps...

    Il faudra juste que je fasse attention dans les toilettes publiques. Je n'ai pas envie de me faire écharper parce que d'autres personnes auront jugé que j'ai pas l'air de correspondre assez bien à l'étiquette sur la porte. Alors que bon, j'y vais surtout pour y faire mes besoins et me laver les mains. Le reste je m'en bats les steak !

    D'autres effets possibles de la testostérone incluent : modifications de l'humeur, augmentation de la libido, augmentation de l'appétit, épaississement de la peau, chute des cheveux, rétrécissement du bassin, stockage de la graisse sur le ventre plutôt que les hanches cuisses et fesses.

    Mais ça dépend vraiment du patrimoine génétique des gens. Je vais plus ressembler aux hommes cisgenre de ma famille, qu'à quiconque d'autre. Donc je vais sans doute garder mes cheveux longtemps !

    Vive la génétique !


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  • Ma dernière lecture n'a pour une fois rien à voir avec les licornes.

    Le Curieux Incident du Chien Pendant la Nuit (en VO : The Curious Incident of the Dog in the Night-Time) est un livre acclamé par la critique. C'est un genre de thriller soft dont le personnage principal et narrateur est autiste.

    Et c'est là que le bât blesse.

    En dehors de son scénario intelligent et original, ce livre est une purge !

    C'est l'autisme vu par les neurotypiques écrit par un neurotypique pour des neurotypiques. C'est à dire que l'autiste est décrit comme un ordinateur psychopathe sans émotion, que les meltdown sont décrits comme des caprices ou des problèmes strictement de comportement (alors que c'est un effondrement émotionnel épuisant et incontrôlable ) que les problèmes de propreté (énurésie) sont décrits comme un refus d'aller aux toilettes...

    Bref les comportements autistiques sont dans ce livre délibérés et presque calculés par un être sans âme ni émotions qui ne réagit même pas à l'annonce de la mort de sa mère. On est à l'opposé de la réalité de l'autisme hypersensible aux émotions violentes et difficiles à gérer.

    Vous voulez un bon livre ? Lisez mon essai "La Quête de la Licorne" aux éditions Amalthée, disponible en ebook ! C'est du garanti 100% représentatif de ce qu'est l'autisme ou du moins, de ce que fait une personne autiste quand on la laisse s'amuser avec un intérêt spécifique.


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  • Alors, quelle est la différence entre le genre et la présentation de genre ?

    Le genre est une construction sociale - comment on doit se comporter, s'habiller, quel rôle on a dans la société. Mais c'est aussi un ressenti. La partie ressenti est très dure à expliquer. C'est qui on est quand on prend en compte l'identité et PAS le corps. La partie qui ne changera jamais, même si on se réveillait un matin dans le corps de quelqu'un d'autre.

    Comme c'est une partie de l'identité, personne ne peut juger du genre de quelqu'un en se basant uniquement sur son aspect physique.

    Malgré tout, l'aspect extérieur, la manière dont on choisit de s'habiller, se maquiller, se comporter, se coiffer etc. reste une façon d'exprimer sa propre identité. C'est la présentation de genre.

    Chaque culture va avoir ses propres codes pour exprimer le genre social - et d'autres rôles dans la société ! Pensez aux uniformes des pompiers ou des moines par exemple, et aux différents styles vestimentaires de différents groupes sociaux qui leur permettent de se reconnaître entre eux.

    La présentation de genre c'est la manière dont on va porter un "uniforme de genre".

    Certaines sociétés sont très strictes là-dessus, d'autres le sont moins.

    Certains personnes aiment mélanger les codes et les déstructurer afin d'exprimer que leur identité est différente de leurs vêtements.

    Et certains aiment s'habiller en drag.

    Trouvez la présentation de genre qui vous met en joie et tout ira bien !


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  • Mon nouveau self-care du samedi depuis quelques semaines c'est une injection intramusculaire de testostérone.

    Mon but ? Masculiniser mon corps afin d'avoir l'air moins "fille". Je sais que je fais une jolie fille mais ce n'est pas "moi"...

    On va donc dire au choix que je suis mec trans, un homme trans, une personne trans-masculine, FtM, FtX... - tout ça pour dire que j'achète en pharmacie la testo que mon corps ne produit pas.

    Ça s'injecte donc dans un muscle - fesse ou cuisse - dans un dosage et une fréquence à discuter avec son médecin endocrino. À titre personnel étant autiste et donc hypersensible aux changements d'humeur, je préfère des doses plus petites et plus fréquentes, qui permettent un taux plus stable dans le temps. Une personne qui trouve que la stabilité du taux est moins importante que la peur des aiguilles, pourra organiser des doses plus hautes mais plus espacées.

    C'est le médecin qui fait le calcul. Heureusement parce que je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ça, c'est très compliqué il faut prendre en compte tellement de paramètres...

    Alors, on pique comment et où ?

    Comment : balancer la seringue d'un coup sec au bon endroit et sans hésiter, façon Rambo. Ça fait moins mal comme ça.

    Où : haut de muscle fessier, ça fait moins mal mais c'est plus difficile de voir ce qu'on fait et si on a tout injecté, surtout si on a des lunettes de vue (ça tombe hors du champ visuel corrigé par les lunettes et je n'y vois plus rien). Haut de muscle extérieur de la cuisse pour y voir plus clair mais c'est un peu plus sensible chez moi, pas à l'aiguille mais durant les jours suivants avec la diffusion du produit.

    Dans tous les cas, c'est marrant de jouer avec des petites fioles et de purger l'air de la seringue en faisant un rire de scientifique méchant de film d'horreur. Ce qui est moins marrant c'est que le produit est très visqueux et il faut une bonne dose de force pour le faire monter dans la seringue. J'admire les gens qui ont besoin d'une fiole entière d'un coup et parviennent à tout aspirer.

    À samedi prochain pour d'autres infos !


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  • J'utilise parfois le mot drag parfois le mot trans pour me décrire. Et je vais vous expliquer la différence !

    Drag désigne un costume dans lequel on joue un genre social qui n'est pas le nôtre, ou dans lequel on surjoue un rôle social genré quel qu'il soit.

    On parle de drag-queen quand on se déguise en femme et de drag-king quand on se déguise en homme. On peut aussi faire du drag non-binaire mais je ne sais pas comment ça s'appelle.

    Pour savoir si c'est du drag en général on regarde si le maquillage et les vêtements ont l'air d'être mieux en boîte de nuit ou en cabaret que dans la vie de tous les jours. En cas de doute, faites comme si ce n'était PAS du drag.

    De toute façon les gens qui font souvent du drag donnent un nom et une personnalité au personnage qu'ils incarnent en se costumant. Et vont prendre le nom et le pronom du personnage quand ils sont en costume. 

    Être trans ou transgenre, c'est différent. C'est le fait de ne pas avoir l'identité de genre qu'on nous a assignée à la naissance.

    On peut être trans et avoir n'importe quelle expression de genre.

    L'expression de genre c'est la manière dont on va s'habiller, se comporter, se maquiller... pour montrer qui on est.

    Même s'il y a des codes comme, les jupes pour les filles la barbe pour les garçons, ce n'est pas obligatoire de suivre ces codes. Certaines personnes sont plus à l'aise de suivre ces codes sociaux. D'autres préfèrent les combattre ou les mélanger. Donc on ne peut pas forcément savoir le genre de la personne en la regardant. Le mieux en cas de doute c'est de demander le pronom (il elle iel...) de la personne.

    Attention car ça ne vous indique pas directement le genre de la personne. Certans emby (non-binaires) utilisent il ou elle. Mais au moins vous pourrez parler à la personne et de la personne, en respectant son identité. Et ça c'est vraiment top méga cool !

    Bref en résumé, drag c'est un costume et trans c'est quand on a un genre différent de celui assigné à la naissance. On peu être les deux. On peut être l'un ou l'autre ou aucun des deux. Le drag en tout cas c'est pour tout le monde alors si vous voulez tester, amusez vous bien !


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